Zhou Yang, championne olympique, salaire : 50 euros/mois !!
Zhou Yang a commencé à patiner à l’âge
de 8 ans. La première fois que son père l’emmena à la patinoire, à la surprise
de l’entraineur de l’époque, elle sut déjà sans aucune aide tenir sur ses
patins ! Lorsque l’entraineur lui demanda de patiner sur quelques mètres,
elle s’exécuta et elle patina sur quelques mètres, sans exprimer de difficulté
particulière. Elle fut ainsi rapidement intégrée à l’équipe d’entrainement et s’entraina
sans relâche (pléonasme ici !), comme tout sportif chinois.
Avant de devenir championne
olympique, Zhou Yang a vécu un parcours personnel des plus dur et des plus physique !
Issue d’une famille très pauvre, Zhou Yang utilisa à l’entrainement des patins
appartenant toujours à d’autres enfants ! Tous ses doigts de pied sont ainsi
marqués par les ampoules provoquées par la mauvaise qualité de ses patins. Ses
pieds sont aussi meurtris par les blessures et les entrainements intensifs
imposés (à tous les sportifs chinois) !
Tous ces sacrifices sont-ils payants ?
En terme de résultats, la réponse
peut être à la fois oui et non. On peut le constater dans les différentes
épreuves où sont présents les athlètes chinois ; en effet, lorsqu’ils sont
présents dans les disciplines qu’ils maîtrisent (souvent celles qui ne
nécessitent pas un investissement très élevé : tennis de table, badminton,
gymnastique…), ils sont souvent aux avant-postes ! Les résultats en termes
de titres (mondiaux, olympiques) sont donc souvent là ! Mais quid des
nombreux athlètes qui ne parviennent pas à ce niveau et à obtenir des titres
internationaux, de ces athlètes présents dans des disciplines ultras sélectives,
ou encore ceux qui ont consacré des années de leur vie à des entrainements « meurtriers »
pour le corps, et qui un jour se blessent, et doivent mettre un terme à leur
carrière ? De tous ceux-là, il n’est jamais fait mention en Chine ; pourtant,
leur sort est des plus affligeant et des plus douloureux, car l’aide à la
reconversion n’existe pas en Chine !! Pour les plus chanceux d’entre eux,
ils trouveront une place d’entraineur, de professeur de sport dans un lycée ou un
collège, et les autres ? Combien de milliers, voire de millions de
sportifs chinois sont ainsi « sacrifiés » chaque année pour la gloire
de la Chine.
En termes de rémunération, le
constat n’est pas vraiment reluisant pour l’État chinois ! Un exemple
illustre très bien cela, la rémunération de Zhou Yang, avant qu’elle ne soit
championne olympique, était de 50 euros par mois, alors qu’elle est championne
du monde en titre (en 2009, patinage de vitesse sur 3000 mètres) ! Il faut
toutefois ajouter que tous les frais, logement, nourriture, déplacement, etc., sont
assumés par le gouvernement chinois. Autant dire qu’avec un salaire aussi
faible, les sorties, les extras sont quasiment impossibles (et de toute
manière, ils n’en ont pas vraiment le temps), de même que l’envoi d’argent à la
famille (pratique encore très répandue, surtout à la campagne) ! Peut-on
assimiler cette politique de faible salaire à une « méthode » de
contrôle supplémentaire de la part du gouvernement chinois sur ses sportifs ?
Source :
搜狐
Wangyoann.