Les entrepreneurs chinois fuient eux aussi leur pays !! (1/2)
Nous avions déjà rédigé, il y a peu de temps, un texte portant sur une enquête dévoilant (une simple estimation) les sommes que les fonctionnaires corrompus chinois auraient détournées à leur profit et placer à l’étranger durant ces 15 dernières années : 50 milliards de dollars américains !
Aujourd’hui,
ce sont des entrepreneurs « privés » qui souhaitent prendre la poudre
d’escampette et se dorer la pilule à l’étranger !
M. Liu, entrepreneur qui veut émigrer à Saint-Christophe-et-Niévès !
Monsieur Liu Qingshan est un entrepreneur chinois âgé de 48 ans. Il possède une entreprise qui emploie plus de 200 personnes. Son patrimoine est estimé à plusieurs centaines de millions de yuan (soit plusieurs dizaines de millions d’euros). Lors d’une « réunion de présentation » (où des entreprises intermédiaires informent des fortunés chinois sur les avantages et les inconvénients des différents pays où il est possible d’émigrer), il s’aperçut qu’il n’était pas le seul entrepreneur dans le même cas, bien au contraire. À côté de leur siège étaient disposées des publicités de superbes demeures, d’un coût minimal de 700 000 dollars, situées à Saint-Christophe-et-Niévès (île située au nord de la Guadeloupe). Un investissement immobilier d’un montant de 350 000 dollars américains, puis remplir un certain nombre de formalités (pas très difficile quand on a de l’argent !), permet à un investisseur d’obtenir une nouvelle identité : citoyen du Commonwealth britannique ! Avec cette nouvelle identité, ces entrepreneurs chinois (comme d’autres étrangers qui souhaitent s’abriter sur cette île) peuvent jouir des avantages liés au statut de citoyen britannique, en particulier la possibilité de se rendre dans la plupart des pays dits développés sans l’obligation de détention d’un visa. Deuxième avantage, et non des moindres, l’île est un paradis fiscal, les habitants de l’île peuvent donc dire adieu au mot impôt !
Les raisons principales qui motivent cette émigration :
La principale raison évoquée est « l’éducation des enfants ». En effet, ces entrepreneurs utilisent ce prétexte pour « mettre à l’abri » femme (s) et enfant (s). L’une des destinations privilégiées dans ce cas est le Canada, puisque les conditions d’immigration y sont plus faciles que dans des pays comme la France (notamment pour les Chinois qui souhaitent émigrer en tant qu’investisseurs ou en tant qu’entrepreneurs).
Un entrepreneur comme Monsieur Li, 44ans, à la tête d’une fortune estimée à plus de 300 millions de yuan (soit environ 35,5 millions d’euro et il possède plusieurs sociétés dans la province du Shandong), il y a deux ans, il envoya son fils de 17 ans étudié à Toronto. Après plusieurs voyages entre Toronto et la Chine, germa peu à peu en lui l’idée d’immigrer au Canada. Il explique très clairement les avantages de s’installer au Canada : « le gouvernement politique est bon au Canada ; il suffit d’avoir la nationalité canadienne et accepter de payer le prix pour bénéficier d’un système éducatif de haut niveau ; j’ai deux enfants et je pense que cela en vaut la peine ».
Un second exemple vient d’un haut dirigeant d’une entreprise étatique chinoise, sa femme et leur fille ont quitté la Chine pour s’installer à Singapour, toutes deux ont déjà obtenu leur nationalité singapourienne. La première raison invoquée par cet entrepreneur est également celle qui porte sur l’éducation de leur fille, et il dit très franchement : « 我们不想让女儿在国内受教育 » (nous ne voulons pas que notre fille reçoive son éducation en Chine).
Enfin, un des dirigeants de l’entreprise Maisilin (une des entreprises qui jouent les intermédiaires entre les fortunés chinois et les pays souhaitant accueillir ce type de « clientèle ») confirme que « 90 % des personnes qui immigrent le font pour l’obtention d’une nouvelle nationalité, puis permettre à leur (s) enfant (s) de bénéficier d’un système éducatif de niveau international ».
Wangyoann