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La Chine de Chine
30 novembre 2010

Les Japonais refusent de vendre leur train à sustentation aux Chinois !

 Le P.D.G. de la compagnie Central Japan Railway Co. (ou en chinois日本东海旅客铁道株式会社), Yoshiyuki Kasai, a déclaré dans le Wall Street Journal ce 25 novembre, que son entreprise ne vendrait pas de train à sustentation magnétique à la Chine ; pour quelle raison à votre avis ? Vous l’aurez tous compris, pour ne pas se faire voler leur propre technologie !

 Il faut dire qu’il y a encore quelques années, les Japonais voyaient le rail en Chine comme un marché fabuleux qui pourrait leur rapporter des centaines de milliards d’euros. Toutefois, ces espoirs se sont rapidement envolés, puisque non seulement les autorités chinoises n’autorisent presque plus les sociétés étrangères à concourir pour des projets d’importance, mais en plus, aujourd’hui, ce sont les trains chinois qui viennent concurrencer directement la compagnie japonaise sur des marchés qu’elle croyait lui appartenir !

 Le marché qui aiguise aujourd’hui l’appétit de toutes les entreprises ferroviaires dans le monde (Siemens, Bombardier, CPR, Alstom et la compagnie chinoise 中国南车 « Train du sud de la Chine ») est l’immense marché américain, si la compagnie d’État chinois obtient le marché, pas de doute que sur les 5 entreprises précédemment citées quelques-unes devront déposées le bilan !

 On ne répétera jamais assez que la Chine n’est pas l’eldorado que les financiers ou les entrepreneurs aveugles s’imaginent « conquérir ». Des problèmes presque insurmontables seront se placeront sur leur route : barrière de la langue (qui n’est qu’un petit obstacle) ; barrière du droit de la propriété intellectuelle (cela peut faire sourire, mais lorsqu’un produit est copié et que la copie se vend mieux que l’original, les entrepreneurs étrangers n’ont que leurs yeux pour pleurer, puisque le droit en Chine n’existe quasiment pas pour protéger les créateurs) ; barrière administrative, cette barrière peut être une barrière extrêmement solide, car vous devrez bien sûr faire enregistrer vos produits, les délais sont souvent très longs et onéreux, sans conter les hongbao que vous devrez lâcher pour que votre projet aboutisse.

 Inutile de rappeler les nombreuses déconvenues de multinationales étrangères en Chine ces dernières années, alors que penser des petites et moyennes entreprises (moins armées financièrement et médiatiquement) qui souhaitent entrer sur le marché chinois : à coup sûr une perte de temps et une perte d’argent.

 Est-ce que la Central Japan Railway a compris qu’investir en Chine était plus couteux que bénéfique, que perdre la mainmise sur sa propre technologie était une erreur fondamentale dans un pays comme la Chine ?

 Citons juste un exemple pour illustrer notre propos : quel est l’homme le plus riche de Chine en 2010 ? Le patron de Wahaha, Zong Qinghou (en voilà une vraie crapule ! ; il a bien entendu lui aussi les 2 casquettes d’entrepreneurs et d’homme politique puissant) la coentreprise formée avec un partenaire étranger, en l’occurrence Danone, où le partenaire chinois vendait en douce (en toute illégalité) les produits de la coentreprise sans l’autorisation de son partenaire Danone !!

 Vive le business à la chinoise !! Non ?

 

Sources : 凤凰网 et胡润富豪榜

Wangyoann.

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